Un beau jour en début de printemps éclos un œuf longuement attendu par les époux Votara, Leagrôn et Ofnir. Il s’agissait d’une petite Lamia aux yeux noisettes sortie d’un œuf légèrement plus gros que la moyenne.
La jeune avait un visage d’ange, particulièrement humain jusqu’à son premier bâillement. Qui dévoila sa dentition et sa langue héritée de sa mère, Leagrône. Elle était la femme la plus serpentoïde du village. Ce fut un soulagement pour les époux, une fille presque humaine demande moins de tracas...
Le bébé fut accueilli par tout le village comme à l’accoutumée, une cérémonie dédiée à la bénédiction de la nouvelle née par les 7 dragons primordiaux. L’œuf est sorti de terre après l’éclosion, lavée de ses reste de coquille et de matrice, puis la petite prit son premier bain de chaleur au coins du grand feu de joie qui l’attendait. Car oui, tel est la tradition si l’éclosion à lieu après le couché du soleil.
Ce qui fut le cas de la petite Artémis. Un soir de grand vent, ce qui était de bonne augure.
Elle fut bercée dès toute petite dans les légendes du peuples Lamias, donc dans la peur de l’autre.
Ses parents la cachaient le plus possible du monde extérieur. La faisant étudier à la maison et ne la faisant jouer dehors qu’à de rares occasions.
Ses parents lui firent au plus vite prendre des cours de défense et de traque, ayant décelé chez elle une intelligence particulière.
Un jour, alors que la petite Artémis n’était âgée que de 3 ans, un homme entra dans le village et il croisa la mère d’Artémis. Cette dernière hurla à l’aide et parti se cacher. Lorsqu’elle s’enferma aux côté de son mari, elle lui demanda où était passée leur fille. Elle se trouvait dehors, sur la place du village.
Elle regardait la scène de loin. Lorsqu’elle vit sa mère s’enfouir. Elle s’approcha de l’homme et tira sur sa longue veste noir. Il se retourna et de basse pour regarder la petite :
Bah alors petite... que fais tu dehors par ici ? Tu es perdue ? Une belle petite fille comme toi doit avoir des parents non ?
Namarié, nalyé ettelea ? (Bonjour, vous êtes étranger ?)
Le jeune homme la regarda perdu...
La petite savait quoi faire. Elle lui prit la main et le tira vers la milice.
Elle faisait signe, à l’homme de la suivre :
Hilyalye nye ! (suivez-moi !)
L’homme la suivait, comme intrigué par la petite.
Mais, je ne comprends pas, dans quelle lange parle tu ?
Elle entra dans un grand bâtiment de l’autre côté de la place.
C’était là où la milice et les traqueurs se réunissait, une sorte de commissariat.
Ils entrèrent tout les deux.
L’homme fut subjugué par la beauté du lieu. Tellement qu’ils s’avança sans même regarder les officiers qui étaient autour de lui.
Lorsqu’il se retourna en articulant :
Mais c’est magnifique ! Où sommes nous ? Je n’avais jamais rien vu de pareil...
Artémis ferma le verrou de la porte principale et cria :
Nasse fó ma 'n elwe ! (Il n'est pas l'un des nôtres !)
L’homme de fit alors sauvagement assassiné sans procès. Artémis prit alors un sourire carnassier laissant apparaître ses dents et sa langue si particulière... C’est depuis ce jour qu’elle prit l’habitude de montrer son vrai visage à ses victimes lors de leur mort.
L’un des officiers ramena la petite chez ses parents.
Il les félicita de l’éducation donnée à leur petite fille qui venait de sauver leur village d’une catastrophe.
Cependant cet événement fit l’effet d’un déclic pour la petite Lamia, et une avalanche de pourquoi fondit sur ses parents.
Ils décidèrent qu’il était temps d’expliquer à la petite les raisons de cet isolement.
Ils lui expliquèrent alors les légendes qui disait que les Lamias étaient des descendant directs des dragons, ces légendes avaient alors créer une jalousie grandissante dans le cœur des hommes. Ils se mirent alors à chasser les Lamias, prétendant que leurs peaux et leurs organes avaient des propriétés curatives ou magiques permettant d’améliorer des tas de choses chez eux.
Ils ont donc organisé des battues obligeant les Lamias à se cacher. Les survivants étaient ceux les plus humanoïdes. Ils repeuplèrent au départ des villages abandonner, cachant leur condition considérée comme quasi divine. Tels étaient les raisons pour lesquels un village ne pouvait plus se permettre de se révéler. Les raisons pour laquelle il fallait qu’elle cache ses écailles et sa bouche aux inconnus. Les raisons pour lesquels il fallait cacher sa mère.
La petite Artémis compris et se lança corps et âmes dans son apprentissage.
Tout se passait au mieux, elle était douée et travailleuse. Comptant sur son charme pour être tranquille quand elle le voulait.
Elle avait cependant du mal en langue, ne comprenant pas pourquoi apprendre une langue étrangère. Mais elle fini par s’y faire.
Elle reçu sa Lance, Meorig, lors de sa première traque. Elle avait été sculptée par son père, ornée de son nom en alphabet Lamia, une lame finement ouvragée, surplombant le long manche décoré.
On lui demanda plusieurs fois de traquer des fuyards qui venait essayer de piller le village. Car oui des pillards passaient régulièrement pour prendre les richesses de ce village si mystérieux...
Car oui un village dont personne ne connais un habitant personnellement, avec lequel le commerce est quasiment inexistant, ça attise la curiosité.
Le village dans lequel Artémis vivait était connu sous le nom de Bord-de-bois, en référence à sa situation au pied d’une colline boisée d’une taille suffisante pour exporter du gibier sans nuire à l’écosystème.
La terre leur permettait de cultiver, même si Artémis passait bien plus son temps à s’entraîner, à surveiller, à sculpter ou à chasser...
La vie était assez tranquille même après son apprentissage. Elle était douée et passait son temps à se faire féliciter. Mais pas par ses parents, qui avaient peur, notamment sa mère Leagrôn. Elle passait son temps à lui dire qu’elle devait s’améliorer, toujours être sur ses gardes. Et la Jeune Artémis essayait de rendre sa mère aussi fière que le reste du village.
Mais jamais ses parents ne lui montrèrent une once de fierté.
Une nuit, alors qu’elle pensait à son anniversaire qui approchait, elle était de garde.
Un homme étrange entra dans le village sans qu’elle ne s’en n’aperçoive. Il commença visiblement un rituel qui attira l’attention d’Artémis. Il avait eu le temps de mettre le feu à quelques chose qu’elle ne pu identifier. Elle se jeta après lui alors que l’un des habitants venait de sonner l’alarme.
L’homme s’enfuit en courant Artémis à sa poursuite.
Il prit le chemin des bois. Artémis le rattrapa. Ils se confrontèrent et Artémis subit de nombreuse blessure superficielle et blessa son adversaire mortellement. Mais il prit la fuite par la rivière qui passait au nord du village.
Lorsqu’elle revint, certains membres du village était pris d’un étrange mal.
Elle fu accusée de négligence mais sauvée par ses états de services.
Cependant le village commença à se méfier d’elle et à la rejeter.
Jusqu’à la mort de sa mère elle fut à son chevet. Et lors de son dernier souffle elle lui dit :
Je n’aurai jamais pu être fière de toi...
Artémis du dévastée et son père la mit dehors à fin qu’il n’ait pas à assumer la honte que sa fille avait amener sur la famille.
Elle partit alors plus vite qu’il n’en fallait pour le dire, espérant ne pas être suivie.
Elle commença alors à se débrouiller, passant de ville en ville à fin de mettre ses capacités au service du plus offrant.
Elle commença petit à petit à se faire un nom. Travaillant régulièrement pour des gens plus ou moins recommandables. Faisant un peu de tout, mais surtout de l’assassinant et du « nettoyage » comme ils disent.
Elle devait elle aussi se débarrasser de personnes qui lui voulait du mal. Elle travaillait la majorité du temps seule... préférant l’intimité du meurtre à la bataille rangée.
Ses pérégrinations ne l’amenèrent jamais au delà des frontières de son pays. Mais elle commençait à avoir connaissance de son pays. Elle fini même par perdre son accent.
Elle se baladait de ville en ville, charmant qui pouvait l'être pour profiter d'un repas et d'un couvert gratuit.
Elle se retrouva un jour, comme à son habitude dans une taverne voyant un groupe d'énergumènes débarquer et se brouiller avec celle qui lui avait demandé de l'aide. Et elle avait besoin d'aide...